LES LIEUX TRAVERSéS dans le morvan

17 JUILLET – Abbaye Sainte-Marie de la Pierre-qui-Vire

D’où vient le nom de la Pierre-qui-Vire ?

D’un énorme bloc de granit, en équilibre instable sur sa base, situé à proximité du monastère. Appelé parfois le dolmen de la Pierre-qui-Vire, Il fut scellé par le Père Muard 1853 pour y dresser la statue de la Vierge Marie qui se trouve actuellement à l’entrée de l’église. En 1925, une autre statue de la sainte Vierge a pris la place de la statue primitive.

Sept fois par jour j’ai chanté ta louange (Psaume 118 verset 164). Saint Benoit le reprend dans sa règle pour organiser le rythme de prière, de jour et de nuit, le temps quotidien prend sens. Il est vécu sous le regard de Dieu, unit les moines à tous leurs frères les hommes et conduit à Dieu.

Les Vigiles, sont au cœur de la nuit. Les Laudes, la prière de louange au lever du jour, les Vêpres sont célébrées quand le soir tombe. L’Eucharistie au milieu de la matinée, grande prière d’action de grâce de la communauté chrétienne. Sexte, sixième heure est la prière du milieu du jour. None, la neuvième heure au début de l’après midi est célébré sur son lieu de travail et les Complies rassemblent la communauté avant le repos de la nuit.

L’abbaye se situe au cœur d’un grand massif forestier, et on la rejoint par une route de quatre kilomètres du village de Saint Leger Vauban.

Actuellement la communauté Bénédictine autour de frère Luc Abbé, compte une cinquantaine de frères.

18 JUillet – Quarré les Tombes (Eglise Saint Georges)

La partie la plus ancienne de l’église est le chœur qui remonte au xvie siècle reconstruction faite par les moines de l’abbaye de Moutiers-Saint-Jean et remplace une simple chapelle en bois sous le vocable de saint Georges qui selon la légende aurait sauvé Quarré-les-Tombes des Sarrazins.
Cette église à la particularité d’être entourée de 112 sarcophages mérovingiens 46 cuves et 66 couvercles. La provenance de ces objets reste obscure ; la pierre provient d’une carrière située à plus de 25 km de Quarré.
Une très belle statue « l’Education de la Vierge » représentant Saint Anne et Marie, a récemment été restaurée par l’association « Les amis de l’église de Saint-Georges de Quarré-les-Tombes ».

Etape du 20 juillet – Saint Père sous Vézelay

Tout tranquillement et dans la joie de la prière partagée, le pèlerinage quitte le massif du Morvan. Nous entrons dans le vézelien le 20 juillet vers le village de Saint Père sous Vézelay pour la veillée.
Les deux villages de Saint Père et Vézelay sont intimement liés par leur histoire.
Jusqu’au IV° siècle sur le site des “Fontaines Salées” de St Père (anciennement thermes gallo-romains que l’on peut toujours visiter), se dressait un temple païen. Un oratoire dédié à St Jean-Baptiste lui a succédé, et vers 860 le Comte Girart de Roussillon y installe au bord de la rivière “La Cure”, une communauté de moniales. Après bien des vicissitudes, autant liées au climat qu’à la malice des hommes, et 15 ans après leur installation, les moniales quittent la vallée, laissant leur place à des moines bénédictins venus d’Autun.
En 887 leur monastère est entièrement dévasté par les Normands. Ils se réfugient alors au sommet du promontoire voisin où se trouvent les restes d’un oppidum celtique. C’est donc de Saint Père et grâce à l’installation de communautés religieuses de femmes et d’hommes que prend naissance l’histoire de Vézelay.

A Saint Père, au bord de La Cure, se dresse une église remarquable de style ogival du XIII° siècle, dédiée à Notre Dame.

Le porche de l’église communique largement avec l’extérieur par 3 portails et, sur les côtés par 2 larges baies. Le tombeau d’un bienfaiteur, aux parois ornées d’armatures, porte en bordure une inscription datée de 1258.
La nef est du style le plus pur du XIII° siècle. Le chœur est entouré d’un déambulatoire où s’ouvrent des chapelles.
Nous célébrerons la veillée en cette église dédiée à Notre Dame et nous prierons notamment Marie Mère de l’Église.
En janvier 2019, Mgr Hervé Giraud, évêque du diocèse de Sens-Auxerre est venu bénir une statue moderne de la Vierge Marie, sculptée par Christian Roetzer en remplacement de celle disparue depuis la révolution.

Belle représentation en clé de voute (XIII°) de la vierge allaitant Jésus.

“La Vierge allaitant l’Enfant Jésus est assise sur la lune, le soleil à sa droite, entourée d’étoiles”

Etape du 21 juillet – Vézelay

Qui ne connaît pas Vézelay ?
Chassés et partis de Saint Père, les moines bénédictins conduits par Eudes, premier abbé, choisissent d’y reconstruire leur monastère autour d’une église de plan basilical, derrière une solide enceinte.
Voilà comment, de cette colline aux confins du Morvan isolée au-dessus des près et des haies, a commencé de résonner pour des siècles la louange de Dieu.

De nos jours les Frères et Sœurs des Fraternités Monastiques de Jérusalem continuent à perpétuer la tradition d’adoration, de louange de Dieu et d’intercession.

La Basilique, d’abord dédiée aux apôtres Saint Pierre et Saint Paul, puis également à Sainte Marie, était déjà connue pour posséder des reliques de Sainte Marie-Madeleine. Elle serait restée modeste sans le mouvement spirituel suscité par le culte de cette sainte au début du XI° siècle : le Saint Siège reconnaît officiellement en 1058 l’authenticité des reliques de Sainte Marie-Madeleine.

Située sur le chemin en direction de Compostelle, la Basilique de Vézelay accueille depuis des siècles les pèlerins en marche vers l’Espagne. Vézelay est le point de départ du chemin qui passe par Limoges, d’où il tient son nom de via LEMOVICENSIS.
Depuis de nombreuses années l’État contribue à la restauration de la basilique et la 3° tranche de travaux vient de s’achever avec la restauration du grand tympan.

Pour une visite plus prolongée, voir https://www.basiliquedevezelay.org/

étape du 22 juillet – La cordelle puis Notre Dame d’Orient

Aujourd’hui 22 juillet, Marie Mère de Jésus et Marie-Madeleine se retrouvent ensemble dans notre célébration liturgique. Elles qui se tenaient toutes deux au pied de la Croix le jour de la crucifixion de Jésus sont réunies.
La messe sera célébrée en plein air devant l’ermitage des frères franciscains de La Cordelle et face à la grande croix qui marque l’emplacement où St Bernard prêcha en 1146 la 2° Croisade. Le monastère de La Cordelle a été le premier monastère fondé du vivant de St François. Il tient son nom de la cordelle, corde ceinturant l’habit des franciscains.
Une communauté de 3 franciscains anime aujourd’hui ce lieu où, chaque jour, sont célébrés les offices et la messe.
C’est aussi un point de départ des pèlerins en route pour Assise ou Compostelle.
Après la messe, nous quitterons la colline de Vézelay, traverserons les villages de Asquins et Givry, puis arriverons à Blannay où nous sommes attendus pour une veillée.

Sermizelles se trouve au pied d’une colline au sommet de laquelle veille Notre Dame d’Orient : une statue monumentale de Notre Dame au sommet d’une tour et juste à côté une jolie chapelle.

La tour octogonale – appelée Malakoff – de 8.50m de haut fut bâtie en 1858, à l’initiative du curé de Sermizelles, et la statue de Notre Dame (2.50m) fut érigée en hommage aux enfants du village partis combattre en Crimée sous sa protection. La chapelle Notre Dame d’Orient fut construite en 1957 ; elle a fait l’objet de rénovations ces dix dernières années (toiture, vitraux…).

Depuis la plateforme de la tour, Notre Dame veille sur la vallée, sur les trois villages de Givry, Blannay et Sermizelles ; le point de vue est remarquable !